au sud du Finistère, une petite communauté religieuse et paysanne, nommée Arche du Gwenves. C’est ici que j’ai passé huit jours merveilleux, à partager la vie et le travail de cette communauté de deux familles et un célibataire vivants à l’école de Lanza del Vasto, entre maraîchage et moments de prière, entre marchés et instants de gratuité, entre discussions et boulange. Je ne vous en dis pas plus ici, car vous pourrez bientôt trouver dans l‘onglet « Entretiens » le fruit d’une longue interview communautaire, divisée en six articles : Lanza del Vasto, un pionnier de la sobriété heureuse ; Communauté de l’Arche : une spiritualité d’enracinement et d’ouverture ; Communauté de l’Arche : une communauté de familles ; Communauté de l’Arche : une pauvreté laborieuse et heureuse ; Communauté de l’Arche : un vœu de non-violence ; L’Arche du Gwenves : la fondation du « retour à l’évidence ».

Je me suis ensuite dirigé vers Plouharnel pour passer deux jours à l’abbaye Sainte-Anne de Kergonan, où j’ai beaucoup travaillé à retranscrire les articles cités au-dessus, assisté aux offices et discuté avec les moines. J’en ai aussi profité pour aller rencontrer un tout proche voisin de l’abbaye, une ferme se trouvant être la plus petite exploitation laitière (déclarée) de France. En effet, c’est grâce à leurs huit vaches « pies noires bretonnes » et à la transformation du lait que Roger et Nathalie assurent leur revenu financier. Etant en quasi-totale autonomie alimentaire et énergétique grâce à leur potager, leur demi-hectare de céréales anciennes dont ils assurent la transformation jusqu’au pain, leurs quelques bêtes, leurs panneaux solaires, leur source et leur éolienne, ce revenu leur apporte suffisamment pour payer les charges et subvenir aux besoins de leurs trois enfants. Une après-midi passionnante passée en leur compagnie !

Le vendredi 7 octobre dans l’après-midi, je pars vers Notre-Dame-des-Landes, avec la bénédiction du père Benoît, pour participer au grand rassemblement du week-end contre le projet d’aéroport et la menace d’expulsion de la ZAD. Un week-end passionnant et épuisant puisque je réalise un reportage que vous ne lirez pas ici, puisqu’il est publié sur le site Internet de la revue Limite, pour laquelle j’écrirai quelques papiers à l’avenir. Cliquez ici pour le lire. Je suis une fois de plus très bien accueilli par Marcel et Sylvie, paysans historiques de la zone que j’avais rencontrés à mon premier passage en juillet.

Je repars de Notre-Dame-des-Landes le dimanche soir et me dirige vers Poitiers pour y découvrir un magasin de producteurs. Pause-dodo sur la route, et j’y arrive le lundi matin devant un petit panneau « Fermé le lundi »… Qu’à cela ne tienne, je vais me poser en terrasse jusqu’au lendemain et en profiter pour écrire mon reportage sur NDDL. Chose dite, chose faite, j’y passe l’après-midi, deviens ami avec le patron du bar et retourne camper sur le parking dudit magasin, bien décidé à faire un scandale s’il n’ouvre pas à 10h pétantes comme indiqué sur la porte !

Après avoir visité le magasin, je me dirige vers le petit village de Taizé-Aizé en Charente pour y découvrir une ferme tenue par les parents d’une amie. Vaches à viande, volailles, élevage canin et cultures diverses, c’est une structure à taille humaine, en agriculture raisonnée. Après un excellent déjeuner et une partie de l’après-midi sur place, je pars vers le sud en direction de la vallée de l’Aude passer quelques jours dans un coin que je connais un peu puisque j’y ai passé six mois il y a deux ans, chez un charpentier-roulottier-paysan. C’est chez lui que j’ai découvert le mode de vie que je cherche aujourd’hui. Un de mes frères, grâce à qui ma réflexion écologique a commencé, y vit également et termine bientôt une formation en écoconstruction, que je ferai peut-être un jour.

Je m’arrête pour dormir dans le magnifique village de Rocamadour, sanctuaire marial et ville médiévale superbe sur le flan d’une vallée. Je visite tout cela le lendemain matin, et ai la surprise – partagée – de tomber sur une amie de la troupe de théâtre du Parti d’en Rire dont je suis membre émérite (et qui reprend cette année, suivez-les !). J’assiste à la Messe et repars vers Toulouse où je passe l’après-midi avec un voisin de région parisienne et une amie rencontrée à Lourdes, et termine mon voyage à Caunes-Minervois chez mon frère. La suite bientôt !